Les défis de la jeunesse vietnamienne analysés par un professeur français

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Les défis de la jeunesse vietnamienne analysés par un professeur français

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Le Professeur Pierre Darriulat explique aux jeunes Vietnamiens les défis qui leur sont posés, lors de la conférence «Le Vietnam de demain», le 1er août à Hanoï.

«Être ouvert au monde et toujours prêt à faire face aux changements de l’époque», tel a été le grand conseil donné aux jeunes Vietnamiens par le Professeur Pierre Darriulat, ex-directeur de la recherche à l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN - Conseil européen pour la recherche nucléaire), lors de la conférence «Le Vietnam de demain», tenue mardi 1er août au Centre spatial du Vietnam (VNSC - Vietnam National Space Center), à Hanoï.

Physicien renommé dans le monde, Pierre Darriulat est professeur à Hanoï depuis plusieurs années. Au VNSC le 1er août, il a partagé ses expériences, ainsi que ses souhaits à l’égard des jeunes chercheurs vietnamiens et de tous les jeunes Vietnamiens plus globalement.

Pham Anh Tuân, directeur général du VNSC, et Lê Hoài Quôc, chef du Comité de gestion du Parc des hautes technologies de Hô Chi Minh-Ville, ont participé à la conférence.

Rappelant les jeunes héros du pays pendant les deux résistances, le Professeur Darriulat a commencé la conférence «Le Vietnam de demain» en posant cette grande question : "Pourquoi le Vietnam actuel ne peut-il pas recourir à ses jeunes afin de mieux s’imposer sur la scène internationale ?".

L’auditorium a suivi ensuite ses analyses sur plusieurs aspects économique, historique, politique, social et démographique du pays. Il a pointé du doigt des lacunes évidentes chez les jeunes Vietnamiens dans le cadre de l'intégration internationale : éducation lourde avec des matières pas vraiment importantes, timidité, manque des connaissances générales, manque de pratiques dans les établissements d’enseignement, salaires peu attirants, marché du travail chaotique et, particulièrement, préférence de la société pour certains métiers démodés. Conséquences : retards par rapport au monde, chômage et fuite des cerveaux à l’étranger.

L’adaptation à la mondialisation : la mission principale


Le Professeur Pierre Daurrilat (droite) répond aux questions des participants.

«Il n’y a aucune université vietnamienne présente dans le top 300 d’Asie, et moins de 10% des diplômés répondent aux barèmes internationaux. Le système éducatif et la société sont des causes importantes, mais les jeunes chercheurs, et tous les jeunes Vietnamiens en général, doivent eux-mêmes être actifs et se tenir informés de tous les changements dans le monde», a renchéri le Professeur Darriulat.

À la fin de la conférence, il a répondu aux questions du public. Il a souligné les efforts du VNSC qui offre l’opportunité à de jeunes chercheurs vietnamiens d’exploiter une matière peu reconnue. «Le monde de la recherche ne connaît jamais la solitude. Vous avez besoin des collègues, des idées et des supports. Soyez confiants !», a-t-il rassuré.

«Avec la technologie, la mondialisation agit de manière plus rapide. Et la vie actuelle est plus difficile qu’à mon époque. Même si je demande un esprit ouvert et dynamique chez les jeunes Vietnamiens, tous les progrès ont besoin principalement des actions du gouvernement !», a-t-il conclut.
 

Pierre Darriulat et son amour pour le Vietnam

Né en 1938, Pierre Darriulat a travaillé pendant plusieurs années au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Membre du CERN depuis 1966, il est devenu directeur de la recherche de cette organisation pendant les années 1987-1994. Depuis 1986, il est membre de l’Académie des sciences (France).

Après sa retraite en 1999, il a été professeur de physique atomique de plusieurs universités dans le monde. La même année, il s’est installé à Hanoï. Il a acheté du matériel et a créé, en 2001, le premier laboratoire des rayons cosmiques au Vietnam, à l’Institut des sciences et techniques nucléaires.

Texte et photos : Dang Duong/CVN

(Source media: Le Courrier du Vietnam)

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