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Antoine Richard «Le folklore vietnamien s’est nourri de la musique de l’ennemi» - Pour «Saigon», le créateur son Antoine Richard s’est immergé dans plusieurs décennies d’histoire politique et musicale au Vietnam.

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Antoine Richard «Le folklore vietnamien s’est nourri de la musique de l’ennemi» - Pour «Saigon», le créateur son Antoine Richard s’est immergé dans plusieurs décennies d’histoire politique et musicale au Vietnam.

Antoine Richard «Le folklore vietnamien s’est nourri de la musique de l’ennemi» - Pour «Saigon», le créateur son Antoine Richard s’est immergé dans plusieurs décennies d’histoire politique et musicale au Vietnam.
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Chaque soir, dans les nombreux karaokés du Vietnam, une génération entière vient chanter l’amour perdu, la séparation, l’exil, sous le haut patronage de Dalida, de Sylvie Vartan ou de Christophe (une icône locale). On ignore souvent à quel point les tubes de variété française des années 50 à 80 ont accompagné l’histoire décoloniale du pays et ouvert les vannes d’un pathos national revendiqué, dont on mesure toute la charge sur le plateau de Saigon, de Caroline Guiela Nguyen. La pièce entière est bercée par une poignée de chansons françaises chantées l’œil embué sous une boule à facettes. Elles ont été soigneusement sélectionnées par Antoine Richard, créateur son, qui s’est immergé pour le projet dans plusieurs décennies d’histoire politique et musicale. Connaissiez-vous cette passion des Vietnamiens pour les tubes de variété française ? Non, lorsque nous avons voyagé au Vietnam avec l’équipe, nous avons tous été surpris par l’ampleur de ce phénomène. Les gens chantent soit en français, soit en vietnamien. Des producteurs locaux ont en effet réarrangé ces tubes de manière très étonnante pour nous, parce que les instruments numériques choisis véhiculent une grosse charge kitsch. Des dizaines de compiles sont disponibles sur YouTube. Les Vietnamiens ont un rapport extrêmement décomplexé à l’effusion d’émotions que peuvent provoquer les musiques populaires. Contrairement aux Français, bien plus pudiques avec la voix. Cet amour paraît très étrange au vu du passé colonial du pays… En effet. Les deux traducteurs qui nous ont guidés dans Saigon ont aussi apporté pour la pièce beaucoup de chansons vietnamiennes des années 70 bercées de sonorités américaines blues, rock. Ce qui prouve encore à quel point le folklore vietnamien s’est nourri de la musique de l’ennemi. Mais de manière générale, histoire politique et histoire musicale sont très étroitement liées au Vietnam : pendant la période communiste, les frontières musicales ont été fermées, certaines chansons interdites, donc une part du patrimoine traditionnel s’est perdu ou a été déformé. Et depuis 1996, date de la réouverture du pays, la culture est marquée par une très forte américanisation et une prédominance de la pop coréenne chez la jeune génération, à qui certains anciens reprochent un prétendu manque de curiosité ou de respect pour l’histoire musicale du pays. Saigon est donc bercé par ces tubes chantés dans l’espace karaoké ou diffusés à la radio. On entend aussi une bande-son originale. A quel point est-elle inspirée par le cinéma ? Enormément. Comme toujours dans le travail de Caroline Guiela Nguyen d’ailleurs, qui est très cinéphile. La référence à In the Mood for Love de Wong Kar-waï, et sa BO, qui mélange musique orchestrale et traces de tango, est venue très vite. Tout l’enjeu était de trouver comment les tubes de variété française, les chansons vietnamiennes et la musique orchestrale pouvaient s’enchâsser sans heurts pour accompagner les glissements de registres et d’époques. Ève Beauvallet http://next.liberation.fr/theatre/2017/07/11/antoine-richard-le-folklore...

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