Le jeu en ligne vietnamien

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Etudes : le marché du jeu en ligne vietnamienLe renforcement de la gestion des jeux en ligne est considéré comme l'un des dix événements marquants en 2010 du secteur de l'information et de la communication. Le vietnam veut imposer des couvre-feux aux jeux en ligneJeux en ligne en danger?Au Vietnam, cuisine et barbecue pour aider jeunes «accros» aux jeux en ligne

 Etudes : le marché du jeu en ligne vietnamien

 (  jeuxonline.info ) L'institut Pearl Research s'intéresse aux marchés asiatiques du MMORPG. Après la Corée, il passe au crible les habitudes de jeu au Vietnam, qui devrait compter 10 millions de joueurs en 2011.

L'institut Pearl Research, consultant spécialisé dans le marché des nouvelles technologies (et du jeu en ligne) notamment en Asie, publie régulièrement le fruit de ses recherches. Après le marché coréen du jeu en ligne il y a quelques semaines, ce sont les usages des joueurs vietnamiens qui intéressent l'institut de recherches.

Dans un pays où 50% de la population a moins de 25 ans et où le taux de pénétration d'Internet connaît une forte croissance (on compte 21 millions d'internautes au Vietnam, soit 23,5% de la population), le Vietnam est considéré comme un marché prioritaire pour les éditeurs de jeux en ligne et de MMOG en Asie. D'ici 2011, le pays devrait ainsi compter quelque 10 millions de joueurs.
Toujours selon Pearl Research, les MMO les plus populaires (Audition Online et Swordsmen Online) peuvent séduire jusqu'à 200 000 joueurs vietnamiens. Si les éditeurs occidentaux restent peu présents sur ce marché (World of Warcraft, MMO phare en Asie, n'y est pas encore distribué officiellement), Electronic Arts commence à y localiser ses jeux (notamment FIFA Online, une version jouable exclusivement en ligne du célèbre jeu de foot).

Comme dans la plupart des pays asiatiques, le modèle économique de prédilection au Vietnam repose sur les micro transactions (commercialisation d'objets virtuels). Selon Pearl Research, les joueurs vietnamiens dépensent en moyenne entre trois et six dollars par mois dans les jeux. Dans les cybercafés « high-end », le chiffre grimpe à quelque 31 dollars par mois.
De quoi inspirer les développeurs de jeux et voir dans les années à venir, des « MMO made in Vietnam » dans les bacs ?

Le renforcement de la gestion des jeux en ligne est considéré comme l'un des dix événements marquants en 2010 du secteur de l'information et de la communication.

(courrier du Vietnam) Depuis l'application des mesures de gestion des jeux en ligne il y a cinq mois, Hô Chi Minh-Ville a interdit 20 jeux, dont 18 possédant un caractère violent. C'est ce qu'a annoncé Lê Manh Hà, chef du Service municipal de l'information et de la communication, lors d'une récente conférence sur la gestion des jeux en ligne. Trois jeux de tir ont été strictement prohibés, 29 autres de "chevalier" doivent supprimer les contenus violents, et huit jeux d'argent font l'objet de mesures spécifiques. Cet organe a contrôlé près de 1.400 cybercafés dans la ville dont 190 alors qu'ils avaient ouvert leurs portes après 23h00 et 66 autres situés un rayon de moins de 200 m d'une école. Il a également demandé aux opérateurs d'Internet de bloquer l'accès aux jeux interdits.

Parallèlement à ces mesures, ce service a demandé à neuf compagnies de création de jeux électroniques de ne plus développer les contenus des jeux autorisés.

D'après un représentant du Bureau de la culture et de l'information du 2e arrondissement, les accros le jour aux jeux en ligne sont essentiellement des étudiants et des employés, les autres, en général, des gens sans occupation, le faisant la nuit. "Il est nécessaire d'interdire l'accès à ces jeux le matin et de les autoriser dans une plage allant de 18h00 à 21h00, afin que les parents soient en mesure de gérer ce loisir de leurs enfants", a proposé ce représentant du Bureau de la culture et de l'information du 2e arrondissement.

Lê Manh Hà a déclaré que l'important est d'établir des critères d'évaluation du degré de violence des jeux en ligne afin de pouvoir appliquer des sanctions plus efficaces, mais aussi de délocaliser les cybercafés en dehors du périmètre des établissements scolaires. Actuellement, la ville recense plus de 1.500 établissements dans cette situation qui représentent 40% des cybercafés de la municipalité.

Les jeux en ligne demeurent d'actualité cette année

Cette recrudescence de rigueur dans la gestion des activités des cybercafés et d'autres établissements fournissant des jeux en ligne est l'un des dix tâches les plus "chaudes" du secteur de l'information et de la communication en 2010, et selon les estimations du ministère de l'Information et de la Communication comme des Services locaux, le demeurera en 2011.

D'après Lê Nam Thang, vice-ministre de l'Information et de la Communication, grâce aux cinq groupes de mesures qui ont été pris, la gestion des jeux en ligne a obtenu certains résultats encourageants l'année dernière. Le ministère a suspendu la possibilité de délivrance de la licence d'exploitation pour les nouveaux jeux. Il a aussi demandé aux créateurs de jeux en ligne d'arrêter la publicité de ces services sur les mass médias. Simultanément, la création de jeux aux caractères sains est encouragée. Ce ministère a encore réclamé aux cybercafés de respecter à la lettre la règlementation des heures d'ouverture qui leur est applicable, en précisant que des contrôles seront effectués avec à la clé de sévères sanctions en cas d'infraction.

Lê Nam Thang a affirmé que ce ministère recueillerait les avis des entreprises, administrations et organismes en vue d'élaborer un projet de modification de l'Arrêté 97 relatif à la gestion d'Internet qui sera soumis au gouvernement. Par ailleurs, les infrastructures de télécommunications seront de plus en plus améliorées en réponse à la gestion d'informations afin de protéger les jeunes des effets négatifs d'Internet.

Quê Anh-Quang Châu/CVN 

 

Le vietnam veut imposer des couvre-feux aux jeux en ligne

(numerama.com) Pour lutter contre l'addiction aux jeux vidéo, le gouvernement vietnamien entend amender sa régulation sur les jeux multijoueurs. Selon Vietnamnet, un texte projeté par le ministère de l'information et des communications du Vietnam donnerait aux gouvernements provinciaux le pouvoir de décider des heures d'ouverture et de fermeture des cybercafés, et imposerait certaines limites aux jeux vidéo.

En particulier, il serait prévu que les serveurs des jeux multijoueurs n'aient pas le droit d'accueillir plus de trois heures par jour un même joueur, lorsque le jeu nécessite un certain niveau d'interaction entre les participants. Une mesure qui vise essentiellement les jeux de rôle massivement multijoueurs, extrêmement populaires en Asie. Lorsque l'interaction est calme et paisible, comme avec les jeux d'échecs, aucune limitation de durée ne serait imposée. De même, les jeux à vocation culturelle ou éducative bénéficieraient d'une dérogation qui autoriserait les joueurs à y jouer jusqu'à 5 heures par jour.

Le pays pourrait aussi interdire les publicités pour les jeux en ligne, sur le modèle des régulations contre la publicité du tabac.

Par ailleurs, suivant en cela l'exemple chinois, le Vietnam a décidé d'interdire la vente d'objets virtuels en monnaie réelle. Les tribunaux civils seront réputés incompétents pour trancher les litiges entre joueurs et éditeurs de jeux vidéo, lorsque des biens virtuels seront en jeu.

Selon l'Association vietnamienne des logiciels, le pays compterait 12 millions de joueurs, dont 70 % jouent en ligne, et plus de la moitié (55 %) jouent entre 2 et 4 heures par jour. 40 % dépenseraient entre 6,5 et 12 euros par mois pour jouer aux jeux vidéo, ce qui est beaucoup par rapport au niveau de vie local.

Jeux en ligne en danger?

(casinolistings.fr) D’après le ministre de l’information vietnamien les autorités du pays sont bien décidées de faire en sorte de contrer les opérateurs de jeux en ligne offrant leurs services et jeux aux citoyens du Vietnam. Entre autres des licences vont être retirées, la publicité sur Internet va être interdite et l’accès à Internet sera coupé dans les cybercafés restant ouverts entre 23h00 et 06h00. Ceci dans l’attente que le ministère arrive à concocter un projet de loi ayant pour but de contrôler les jeux en ligne et ceux qui y jouent.

Objectif de la loi

L’objectif majeur des autorités est de combattre la dépendance au jeu chez les mineurs car d’après plusieurs études il est clair pour ces dernières que les jeux sur Internet sont responsables d’une grande baisse de résultats scolaires et d’une recrudescence de délinquance parmi les tout jeunes qui sont prêts à voler et même à tuer pour avoir l’argent nécessaire au jeu en ligne.

 

 

Au Vietnam, cuisine et barbecue pour aider jeunes «accros» aux jeux en ligne

(technaute.cyberpresse.ca) À 10 heures du soir, Phan Le Hong Duc n'était pas rentré. Consciente de sa dépendance aux jeux en ligne, sa mère est partie faire la tournée des cafés Internet du quartier

«Ils disaient qu'il n'y avait pas d'enfants à l'intérieur mais je savais qu'il y en avait, de l'extérieur j'entendais le bruit des jeux», se souvient Le Thi Hoang, 54 ans. À 5 heures du matin, Duc refaisait surface. Il avait besoin d'aide et c'est vers le premier centre du Vietnam pour jeunes «accros» aux jeux en ligne que sa mère s'est tournée.

L'Internet a explosé ces dernières années dans le pays communiste. Un quart des 86 millions d'habitants y auraient désormais accès.

Si la toile a décuplé les sources d'informations d'une population habituée à la censure des médias officiels, les cafés Internet sont surtout remplis de jeunes, voire très jeunes, joueurs en ligne.

Fin 2008, le consultant américain Pearl Research, spécialisé dans le divertissement interactif, prévoyait que leur nombre dépasserait les 10 millions en 2011. Le phénomène a même déjà gagné les campagnes.

«Je ne sais pas si je peux me dire dépendant des jeux en ligne», lâche Nguyen Nam Cuong, 15 ans, concentré sur sa partie dans un café Internet de la capitale Hanoï. Les jours d'école, il passe une à deux heures devant un ordinateur. Les jours fériés, deux fois plus.

Autour de lui, les 30 ordinateurs de la pièce sont presque tous occupés.

Nguyen Thanh Nhan, le directeur du premier centre dédié au problème, à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon, sud), ne sait pas combien de jeunes auraient besoin d'aide. Mais «le nombre est très élevé», indique-t-il, affirmant avoir reçu des milliers de coups de téléphone.

Duc a participé au premier cours du centre en novembre, avec 19 autres adolescents. Pour 16 jours, sa mère a déboursé 3,5 millions de dongs (environ 140 euros), une somme non négligeable dans un pays où les salaires minimum légaux tournent autour de 50 dollars.

Quand il a commencé à jouer, c'était au début «cinq à six jeures par jour», raconte-t-il. Mais cela s'est accentué progressivement. Au plus fort, il jouait parfois «jusqu'à dix heures toute la nuit», confie-t-il dans un entretien arrangé par l'Union de la jeunesse communiste de l'ex-Saïgon.

Son argent du petit-déjeuner (20.000 dongs, un peu moins d'un euro) lui permettait de tenir au moins cinq heures dans un café Internet.

«Je ne mangeais rien, non», poursuit-il.

Par dépendance, certains se mettent parfois à voler, quittent l'école, deviennent violents, explique Nguyen Thanh Nhan.

Son centre s'est inspiré d'expériences chinoises et sud-coréennes mais a développé ses propres techniques.

Il propose une sorte de thérapie de groupe, pour que les jeunes «puissent partager leurs sentiments», explique-t-il. L'idée est aussi de rétablir des liens avec le milieu familial via de simples activités comme la confection d'un gâteau ou un barbecue.

Les jeunes réapprennent encore à s'exprimer par eux-mêmes, les orientent vers de nouvelles activités.

«Tout d'un coup, ils découvrent qu'ils aiment le foot ou le hip-hop», poursuit le directeur. Il estime que 90% des jeunes qui passent par son centre arrêtent de jouer.

Pour juguler un phénomène croissant, le gouvernement a tenté de réguler les jeux en ligne.

Mais Nguyen Thanh Nhan est persuadé que cette méthode n'est pas la bonne. «Nous devons changer les consciences, les comportements des enfants eux-mêmes», estime-t-il.

Lors de son passage dans le centre, Duc s'est justement découvert un goût pour le hip-hop. Et même sans musique de fond, il insiste pour faire une démonstration

L'adolescent se contorsionne, ses bras bougent lentement, ses pieds glissent. Il se laisse tomber, se relève et repositionne sa casquette sur le côté. La danse du succès

 

 

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