Pas mal de balades en taxi aujourd’hui, à cause de la poursuite de notre étude comparative entre les districts 2 et 9.

Entre autres, cette charmante demeure coloniale, isolée en bord de la Saigon River : accès par un chemin défoncé en zone inondable judicieusement placé à la perpendiculaire de la voie rapide, défendue comme un camp retranché par des rouleaux de fils de fer hérissés de lames de rasoir, jardin à l’abandon, des cloisons en carreaux de plâtre partout, amovibles dès demain selon le proprio. Legs architectural des précédentes occupantes, des nonnes qui ont eu l’idée modérément lumineuse de transformer toutes les grandes pièces en cellules.

Romantique en diable pour une fille, endroit hanté pour l’autre. Bien qu’appâtés par un loyer de 400 $, les parents, dans un accès de lucidité, se raccrocheront à l’idée initiale : trouver un endroit où élever des gosses, et non pas tourner une suite de Blairwitch Project.