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Qui peut bien encore vouloir soutenir l'innocuité des herbicides/pesticides ?

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... Quand la réalité crève les yeux !

Un champ d'expérimentation, une monstrueuse vitrine : le Vietnam 

Des faits :

De 1961 à 1971, l'aviation américaine a déversé sur le Vietnam plus de 14 millions de tonnes de bombes et de munitions de tous types. Aujourd'hui, un peu plus de 40 ans après la fin de la guerre, les épandages d’Agent orange/dioxine représentent aujourd’hui une catastrophe humanitaire et un véritable “écocide”.

L'Agent Orange/Dioxine :

Des aspersions massives et répétées de différents types d'herbicides par l'aviation américaine ont visé pendant la décennie 60 (comment ont-ils osé ?) à détruire les forêts et les cultures du Vietnam dans les zones de guerre pour priver les combattants (Viet Cong) de couverture forestière, les populations de récoltes et empêcher leur approvisionnement en vivres et soutien logistique. 

Plus de 80 millions de litres d’Agent orange (ou assimilés), chargé du plus toxique des produits chimiques connus, la dioxine, ont été directement pulvérisés sur 25% de la surface du Vietnam du Sud et le nombre des personnes exposées, réparties en plus de 20.000 villages, est estimé en moyenne à plus de 3 millions.

L'effet pathogène de la dioxine sur l'organisme humain n'est pas immédiat. L’Agent orange/dioxine est véhiculé par l'air, par le sol et par l’eau et l'impact sur les victimes est progressif. Il a un effet à long terme sur l’organisme humain, endommage le système immunitaire, le système endocrinien et le système reproducteur. Des atteintes au génome produisent des effets monstrueux chez des enfants qui naissent aujourd'hui.

Visant à anéantir la végétation des espaces ciblés, l'Agent orange/dioxine a détruit ou modifié l'équilibre des nutriments, du cycle de l’eau, de la flore, de la faune et du climat du Vietnam, provoquant un écocide. L'Agent orange/dioxine, en détruisant ou en dégradant les écosystèmes naturels et la biodiversité, a provoqué la stagnation de l'économie rurale au Vietnam. Il conduit de fait à la pauvreté, à la malnutrition et aux catastrophes socio-économiques.

Des centaines de milliers de victimes de l'Agent Orange/Dioxine utilisé par l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam, leurs familles et leur descendance, dont beaucoup survivent en marge de la société dans des conditions extrêmement difficiles, un peu plus de 50 ans après les premiers épandages, en sont aujourd'hui les témoins visiblement effrayants et examinables !

Le constat :

L'Agent Orange est un herbicide dont la population vietnamienne, ainsi que les descendants de vétérans américains victimes des épandages aériens effectués de 1961 à 1971 pendant la guerre du Vietnam, subissent encore les effets sous forme d’handicaps monstrueux atteignant les 3è et, maintenant, 4è générations... 

Or, des herbicides et des pesticides, commercialisés par les multinationales qui ont conçu et fabriqué l'Agent Orange, terriblement agressifs contre la nature et la santé des populations, sont aujourd'hui utilisés partout dans le monde et contaminent jusqu'au contenu de nos assiettes..! 

Il est impossible de ne pas établir un parallèle entre les effets de ces épandages d'Agent Orange/Dioxine dont les conséquences terribles sont observées sur la santé des populations et sur l'environnement, et les effets identiques plus récents liés à l'utilisation, au stockage, à la manipulation d'herbicides et de pesticides par des exploitants ou des travailleurs agricoles.

Cherchons l'erreur, car aucune leçon ne semble avoir été retenue de cette monstrueuse expérimentation ; le Vietnam, qui devrait être le premier, en connaissance de cause, à vouloir se préserver, n'échappe pas, un peu plus de 40 ans après la fin de la guerre, à ce fléau moderne, à l'instar, à des degrés divers, des États-Unis, de l'Europe et de nombreux pays d'Amérique latine, d'Afrique, d'Asie et de l'Inde, aujourd'hui.

Depuis 1990, des fabricants de produits chimiques phytosanitaires ont apparemment su convaincre des responsables vietnamiens du développement agricole des "bienfaits" des pesticides et des plantes génétiquement modifiées avec un argumentaire bien rôdé vantant l'augmentation de la production et la facilitation du travail dans les champs.

Ils ont été si persuasifs, que l'utilisation desdits pesticides, encore expérimentale en 1990 a été multipliée par trois à partir de cette date, en une dizaine d'années, pour concerner bientôt environ 70% des surfaces cultivées, objectif avoué du ministère de l'agriculture avant 2020. Des distributeurs ou des fabricants locaux, par centaines, inondent le marché de ces produits chimiques sans en préciser la dangerosité pour ceux qui les stockent et qui les manipulent, dans un premier temps, et bien évidemment pour ceux qui consomment les céréales, fruits et légumes ainsi traités, dans un second temps. 

Des témoignages alarmants font état de la banalisation des publicités pour les pesticides, comme celui de ce voyageur indigné qui confie : "Que penser du retour en grandes pompe de Monsanto au Vietnam avec notamment son maïs OGM dont les publicités s'affichent sans vergogne le long des routes ?... Surtout lorsqu'on connait le contentieux du pays avec cette firme (Monsanto ou autres d'ailleurs car toutes les firmes de l'industrie chimique produisant pesticides et OGM sont présentes au Vietnam aujourd'hui).

l'OMS a réclamé, en janvier 2014, par l'intermédiaire de scientifiques : "la nécessité d'améliorer les réglementations sur les pesticides au Viet Nam où l'utilisation de pesticides agricoles a plus que triplé depuis 1990 et représentent aujourd'hui une grave menace pour la santé humaine et l'environnement". 

Ce qui ne constitue, en fait, qu'un minimum acceptable...

Ces observations faites au Vietnam, 50 ans après les premiers épandages d'Agent Orange, et environ 25 ans après la montée en puissance de l'utilisation des pesticides, sont corroborées par de nombreuses études et statistiques effectuées partout dans le monde, avec des conséquences d'avantage visibles dans les pays, où, en l'absence de règlementation ou à cause du manque d'information, les utilisateurs, parfois analphabètes n'ont aucune conscience des dangers qu'ils encourent et font courir aux autres, car il n'est pas question de sous-estimer les risques liés à la consommation. 

Des céréales, des fruits et des légumes ainsi (mal)traités, sans oublier la chair des animaux aquatiques, terrestres ou autres volatiles qui en ont été nourris, ainsi que tous les aliments préparés dont l'étiquetage ne mentionne pas obligatoirement la nature et la provenance des ingrédients qui entrent dans leur composition finissent par contaminer l'ensemble de la population. 

Le simple bon sens voudrait qu'il soit nécessaire et urgent de désigner nommément tous les responsables : décideurs, fabricants et exploitants, afin d'empêcher que leurs agissements délictueux, voire criminels, ne se perpétuent ; en France, par exemple, où les cancers (entre autres maux imputables aux produits chimiques toxiques) sont devenus, depuis les années 80, la première cause de mortalité, des cancers qui affectent d'ores et déjà un homme sur deux et une femme sur trois...

Combien de pesticides, en effet, trop rapidement mis sur le marché en Europe sous la pression de multinationales, qui n'ont pas été sanctionnées pour autant, ont-ils été quelques années après interdits au vu des dégâts qu'ils causaient ?

Ce n'est pas le récent rapport de la Cour des comptes qui démentira cette affirmation, qui souligne : "l’insuffisance des contrôles du ministère de l’agriculture et appelle l’Etat à une réaction forte pour protéger vraiment les consommateurs !"

Et pourtant :

Générations Futures, dans un article paru le 5 février 2014, fait état d'un rapport choc de PAN Europe (Pesticides Action Network Europe) dénonçant des conflits d'intérêt : "52% des experts de l’EFSA et 73% de l’OMS en lien avec l’industrie ! Une nouvelle recherche de PAN Europe révèle une opération de lobby secrète orchestrée par l’industrie pour arrêter la politique adoptée pour protéger les personnes contre les méfaits de la consommation quotidienne des mélanges de pesticides. Un réseau d’experts lié à l’industrie a infiltré des groupes scientifiques à tous des niveaux clés. 52 % des experts travaillant pour l’Autorité alimentaire européenne (EFSA) sur les effets des mélanges de pesticides dans les aliments semblent avoir des liens avec l’industrie et 73 % des experts travaillant pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le même sujet ont de forts liens avec l’industrie. Ce réseau de l’industrie ce retrouve aussi dans l’Acropolis, un programme financé par l’UE, pour développer des outils supplémentaires pour affaiblir les règles. Après que de nombreuses années aient été gaspillées, une intervention de la DG SANCO a finalement forcé l’EFSA à faire machine arrière...

La recherche de PAN Europe a été motivée par le retard sans précédent (plus de 8 ans) de l’EFSA pour commencer à mettre en œuvre la directive européenne sur les résidus de pesticides de 2005. Les citoyens de l’UE sont exposés chaque jour à des dizaines de mélanges de pesticides dans les produits alimentaires et l’EFSA devait présenter des méthodes pour mettre en œuvre la protection décidée politiquement. Il semble maintenant que l’infiltration des Agences par le réseau de l’industrie soit l’une des principales raisons de ce retard et que l’infiltration a eu lieu non seulement à l’EFSA, mais à tous les niveaux pertinents, de l’OMS, de l’OCDE, de l’EFSA et de la recherche de l’UE...

L’OMS pourrait être totalement dominée par l’industrie, et 5 des auteurs du document cadre de l’OMS sur 6 avaient de forts liens avec l’industrie. Les experts de l’industrie ont développé une méthodologie qui laissait à penser qu’aucune toxicité liée aux mélanges n’aurait lieu dans la pratique. Ils ont trouvé un terrain fertile pour leurs idées chez plusieurs fonctionnaires présents dans le panneau de l’EFSA qui considéraient également la toxicité des mélanges comme non pertinente. Ceci est en fort contraste avec la littérature scientifique académique qui offre une abondance de preuves des effets des mélanges... 

C’est seulement après l’intervention de la DG SANCO en 2011, que l’EFSA a dû changer de cap. Néanmoins le panel d’experts des pesticides de l’EFSA a résisté, et en 2012, la direction de l’EFSA a décidé de retirer le mandat du panel. Alors que plus de 6 années ont été gaspillées avec des avis de l’EFSA inutiles, l’EFSA change maintenant de direction pour une approche qui prend les effets indésirables courants en compte. Pourtant le résultat final est incertain. L’industrie ne renonce pas et a développé de nouveaux outils pour porter atteinte à la protection sanitaire dans un programme-cadre de recherche de l’UE appelé Acropolis. L’idée de l’industrie est de permettre un certain degré de dommage pour pouvoir garder les normes alimentaires actuelles en place…et ne pas protéger les gens pleinement."

PAN Europe et Générations Futures pensent que ce qui s’est passé est scandaleux : "Les décisions politiques sont inversées par des fonctionnaires et des agents infiltrés de l’industrie. L’OMS et l’EFSA doivent donc à la fois renforcer leur politique de prévention des conflits d’intérêt. Ils doivent également créer une unité avec un «responsable de l’intégrité scientifique», tout comme l’US-EPA, pour empêcher les infiltrations et les pressions injustes de quelque côté que ce soit et créer dans le personnel et les panels de l’EFSA / OMS une culture de l’intégrité scientifique et de la professionnalisation".

"Il est absolument inacceptable que des experts ayant de forts liens avec l’industrie aient pu infiltrer l’EFSA et l’OMS pour bloquer tout progrès sur la prise en compte des mélanges de résidus de pesticide alimentaires." déclare F. Veillerette porte-parole de GF et Président de PAN-Europe, "Il faut que cette situation cesse immédiatement par la mise en œuvre d’une véritable politique de prévention des conflits d’intérêts. Cela doit permettre de prendre en compte, grâce au travail d’experts réellement indépendant, la nécessité d’agir sur les cocktails de résidus de pesticides alimentaires, et sur les perturbateurs endocriniens." concluent-ils.

Tout est dit, non ?

Et si on espérait ?

En matière de protection des cultures, l'avenir des pesticides de synthèse est sans doute compromis à plus ou moins long terme. La rémanence des produits toxiques dans les sols et dans les nappes phréatiques, la résistance des parasites qui obligent à augmenter les doses et à multiplier les épandages, l'étendue des problèmes de santé devenue insupportable chez les utilisateurs autant que chez les consommateurs, la mise en cause pénale systématique des décideurs et des acteurs de l'agrobusiness les rendant responsables et coupables, les factures écologiques et sanitaires, enfin, seront-ils si élevés qu'il deviendra inévitable, avant qu'il ne soit définitivement trop tard, de se tourner vers des traitements respectueux de la santé et de l'environnement ? 

Et si les biopesticides* s'imposaient ?

Avec le FaAOD : "Plus jamais ça !" dans le monde.

*Biopesticides : fabriqués à partir d'organismes vivants ou de produits dérivés de ceux-ci, les biopesticides sont de plus en plus appelés à compléter, voire à remplacer, les pesticides de synthèse. Après trois ans d'efforts, une équipe emmenée par les universités de Liège (Gembloux Agro-Bio Tech), de Gand et de Lille, vient d'affiner les connaissances scientifiques sur une « famille » bien spécifique de molécules naturelles : les lipopeptides. Au point que leur production à l'échelle industrielle, demain ou après-demain, pourrait constituer une première mondiale.

Source Planète Info

Le 12 février 2014

Pierric Le Neveu - Fonds d'alerte contre l'Agent Orange/Dioxine - www.faaod.fr et www.facebook.com/pages/FaAOD/1377319849161547

Un lien vers le document illustré .pdf http://static.mediapart.fr/sites/all/themes/mediapart/mediapart_v4/image...); font-family: 'Times New Roman'; font-variant: small-caps; background-position: 100% 50%; background-repeat: no-repeat no-repeat;"> https://db.tt/0Huw266h 

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