Le Vietnam champion de la lutte contre le Covid-19 et “paradis des expats”

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Le Vietnam champion de la lutte contre le Covid-19 et “paradis des expats”

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 Le Vietnam a réussi à juguler en un temps record la deuxième vague de contaminations au Covid-19. Une situation dont se félicitent les expatriés restés sur place.

La journaliste britannique Lauren Cox n’avait initialement prévu qu’un court séjour au Vietnam, où elle se trouvait quand la pandémie a touché l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, elle se félicite sur le site du Telegraph de n’avoir pas suivi les conseils de son gouvernement qui la pressait de rentrer au Royaume-Uni :

En l’absence de tout nouveau cas local depuis plus d’un mois, le Vietnam est désormais l’un des endroits les plus sûrs de la planète.”

C’est à Da Nang, dans le sud du pays, que Lauren Cox a vécu la première vague de Covid-19 et les mesures sanitaires très strictes imposées par les autorités locales.

Alors que les cas de contamination se multipliaient, j’ai d’abord eu très peur de me retrouver bloquée dans un pays où le système de santé n’était sans doute pas en mesure d’affronter une épidémie de cette ampleur. Mais j’avais tort.

Des centaines de milliers de personnes ont été placées en quarantaine, les frontières ont été fermées et “le virus a été éliminé”, raconte la journaliste. Pourtant après quatre-vingt-dix-neuf jours sans nouvelle contamination, il a resurgi précisément à Da Nang, devenu en juillet l’épicentre de la deuxième vague de contaminations. “Les touristes ont été évacués, toutes les entreprises non essentielles ont été fermées, des rues entières ont été placées en quarantaine et les autorités ont organisé des patrouilles pour verbaliser quiconque enfreignait les règles sanitaires.”

Mais la bataille a été gagnée, rapporte Lauren Cox. Le nombre de cas confirmés a commencé à baisser et les tests obligatoires pour les quelque 2 000 étrangers restés dans la ville se sont révélés négatifs. Les mesures de confinement ont été assouplies et “la vie normale a repris” :

Trente-cinq décès liés au Covid pour un total de 1 099 cas recensés dans un pays de 97 millions d’habitants : ce bilan est presque incroyable ! Dans les conversations entre expatriés, nomades numériques et professeurs d’anglais qui ont choisi de rester sur place, il est souvent question de la chance que nous avons d’être ici : nous pouvons continuer à profiter d’une très bonne qualité de vie à moindre coût.

Un “paradis” pour le moment inaccessible…

De quoi donner raison au site américain Thrillist, spécialisé notamment dans les voyages, qui désigne ce mois-ci le Vietnam comme “le paradis des expats” :

C’est l’un des pays les plus sûrs au monde, avec des taux de criminalité inférieurs à ceux de la France ou de la Grèce (et nettement inférieurs à ceux des États-Unis). Et bien que le Vietnam ne soit pas absolument un pays de tout repos, il est en général assez facile de se débrouiller sur le plan pratique, de trouver où se loger, d’acheter tout ce dont on a besoin et de se déplacer.

Un coût de la vie très bas, “surtout si vous travaillez à distance”, et la qualité du réseau Internet, “plus fiable que dans de nombreux endroits en Europe ou en Amérique du Nord”, ont rendu le pays populaire parmi les nomades numériques, mais pas seulement – les professeurs d’anglais ou les développeurs, notamment, sont “sûrs de trouver du travail sur place”.

Seule véritable ombre au tableau selon Thrillist : au Vietnam, le statut de résident permanent reste très difficile à obtenir. Les expatriés qui décrochent un emploi auprès d’une entreprise locale bénéficient d’un visa d’un an renouvelable, mais “la plupart des expatriés présents dans le pays ont un visa de touriste”. Problème : la durée de validité de ce visa a récemment été ramenée à un mois (au lieu de trois mois précédemment).

Mais si la situation des expatriés semble relativement satisfaisante, la population locale, elle, continue de lutter contre l’impact économique de la fermeture des frontières, rappelle Lauren Cox sur le site du Telegraph. À Da Nang notamment, les ressources d’une bonne partie de la population dépendent du tourisme. Or si le Vietnam vient de rouvrir ses frontières pour certaines catégories de voyageurs, les touristes étrangers, eux, restent pour l’heure indésirables.

(Source info: courrierinternational.com)

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